Koivu met fin au suspense
Photo: Luc Lavigne
Koivu et Plekanec
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Saku Koivu a bien choisi le moment pour mettre fin à sa disette qui durait depuis 23 matchs.
Jeudi soir, au Centre Bell, le capitaine a soulevé la foule en marquant le but gagnant, en prolongation. Le Canadien a ainsi vaincu les Capitals de Washington 3 à 2.
En plus de son 15e but de la saison, Koivu a récolté une passe sur le premier des deux buts de Chris Higgins, l'autre grand artisan de cette victoire, la 5e de suite du Tricolore. Higgins a maintenant 19 buts, 12 lors des 17 derniers matchs.
Cristobal Huet a réussi 27 arrêts. Seuls Ben Clymer et Jeff Halpern sont parvenus à le déjouer.
La troupe de Bob Gainey égale donc sa plus longue séquence victorieuse de la saison. La précédente avait été réalisée sous le règne de Claude Julien et José Théodore du 31 octobre au 8 novembre.
La victoire est d'autant plus importante que le Lightning de Tampa Bay et les Devils du New Jersey ont aussi gagné. Les trois équipes restent à égalité avec 83 points. Tampa a rendu service à tout le monde en repoussant les Thrashers d'Atlanta à 7 points grâce à un gain de 4 à 3.
Pas si facile
Le Canadien a dû lutter tout au long de la rencontre pour tenir tête aux « Caps », une équipe qui n'a plus rien à perdre depuis longtemps. Olaf Kolzig s'est avéré un adversaire coriace en repoussant 35 des 38 tirs dirigés contre lui.
Il faut dire que Montréal a bénéficié de neuf avantages numériques, et qu'il n'a marqué qu'une fois dans ces circonstances sur une bévue de Kolzig, qui a laissé la rondelle libre devant sa cage ouverte.
On croyait la victoire acquise quand Halpern marqué avec 2,5 secondes à écouler. On jouait alors avec des formations réduites et Kolzig avait cédé sa place à un attaquant.
Étroitement surveillé le reste du match, Alexander Ovechkin a récolté son unique point de la soirée sur cette séquence.
Fort de ces cinq victoires d'affilée, le Canadien attend maintenant les Bruins de Boston qui seront les visiteurs pour les deux prochaines rencontres, samedi et mardi.
Capitals-Canadien - Vestiaire
«Je veux surtout gagner» - Koivu
Saku Koivu
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Soulagé? Certainement! Mais si le capitaine a poussé un grand soupir, c'est avant tout pour avoir aidé l'équipe à inscrire une autre importante victoire, une cinquième de suite, en plein sprint final pour une place en séries éliminatoires.
« Je veux surtout gagner. Je n'ai pas pensé à ma longue léthargie. Je me concentrais surtout sur la manière de battre Kolzig. J'étais un peu fatigué sur le jeu, je savais que je devais y aller d'un geste vif », a dit Koivu en parlant de son but.
« Je ne m'inquiétais pas trop de cette disette. Je savais que mon trio jouait bien depuis quelques matchs. Alors l'important c'est la victoire. On a sept points d'avance sur Atlanta et ça, c'est bien. Il faut toujours se préoccuper davantage de ce qui vous suit que de ce qui vous précède. »
Quand on lui a rappelé que son but précédent avait aussi été inscrit en prolongation, le 28 janvier, à Toronto, Koivu a souri. « C'est plaisant de marquer dans ces circonstances. J'espère juste que le prochain ne tardera pas trop. Maintenant que j'ai compté, vous allez pouvoir parler d'autre chose », a-t-il lancé en éclatant de rire.
Modestie partout
Chris Higgins se sentait chanceux d'avoir pu inscrire deux buts. « J'ai eu droit à deux cadeaux. « Sur le premier, la passe de Saku était parfaite, tandis que le gardien m'a donné le second sur un plateau d'argent. »
Higgins s'est dit heureux par contre d'avoir marqué deux fois aux dépens de Kolzig, un gardien qu'il a suivi à la télé durant son adolescence à Long Island.
Cristobal Huet se félicitait de ne pas avoir eu à affronter Alexander Ovechkin en fusillade. Le regard du Français en disait long sur ce qu'il pense du talent de la recrue des Capitals.
Après avoir eu de bons mots pour Koivu en rappelant qu'il contribue aux succès de l'équipe de diverses façons, et non seulement en marquant, Huet a parlé avec simplicité du fait d'avoir à défendre de minces avances d'un but.
« Je préfère me savoir en avant, c'est tout. C'est tellement plus facile que lorsqu'il faut lutter pour revenir à la marque. »