Il est temps de sortir le chapelet
Play-out · A moins d'un miracle, Gottéron n'évitera pas la confrontation de tous les dangers contre le champion de LNB. Que faire? A part des prières, pas grand-chose. A moins d'un miracle, Gottéron n'évitera pas la confrontation de tous les dangers contre le champion de LNB. Que faire? A part des prières, pas grand-chose.
Jérôme Gachet
On n'y est pas encore tout à fait mais presque. Mené 3-0 dans la finale des play-out contre Zurich, Fribourg-Gottéron va très certainement affronter le champion de LNB. Jamais, en vingt-six ans de présence en LNA, le club fribourgeois n'a paru aussi proche du gouffre. Le dragon a sauté de l'avion en manquant d'un rien une place pour les play-off et, depuis, il n'en finit plus de tomber. Nul ne sait s'il va ouvrir le parachute ou s'écraser en LNB.
Chez les joueurs comme chez l'entraîneur, on assure que le coup est toujours jouable contre Zurich. «Mené 3-0 par Ambri, Lugano a fini par gagner la série. C'est l'exemple à suivre», rappelle Mike McParland. L'entraîneur des Lions vole à son secours: «Non, ce n'est pas fini. Nous avons fait un pas supplémentaire vers le maintien, mais rien de plus», assure Beat Lautenschlager.
Il est vrai, en revanche, que Fribourg-Gottéron aurait très bien pu remporter un match dans ce duel. Preuve qu'ils savent encore jouer, les Fribourgeois ont maîtrisé cette rencontre durant vingt-cinq minutes avant de sombrer. «On creuse notre propre tombe. C'est vrai que nous sommes souvent mauvais en fin de partie. Il faut absolument qu'on joue jusqu'à la fin», expose Caryl Neuenschwander.
Sur les rotules
Le problème n'est pas nouveau. La vérité, c'est que cette équipe, qui tourne à cinq défenseurs, finit régulièrement sur les rotules. Pour ne rien arranger, Zurich, formation largement supérieure à celle de Langnau, a aussi passé la surmultipliée, disputant probablement son meilleur match samedi.
Au chapitre des satisfactions, parce qu'il en faut bien une, il faut à nouveau se réjouir de la présence dans les buts de Tom Askey. Sa classe et son tempérament pourraient s'avérer décisifs pour la suite des opérations.
Que peut faire Mike McParland? Chercher des nouvelles recrues? Trop tard. Recharger les batteries de ses joueurs? Trop tard aussi. La machine est lancée et il ne peut procéder qu'à de légères retouches. Cela fait d'ailleurs des semaines qu'il martèle les mêmes consignes, ce qui n'empêche pas son équipe de commettre les mêmes bêtises.
Ce qu'il peut faire, en revanche, c'est sortir le chapelet et prier pour que le déclic se produise avant qu'il ne soit trop tard. «La chance n'est pas avec nous. Nous avons par exemple tiré deux fois sur le poteau lors du troisième tiers», dit-il.
Il peut aussi agir sur le moral des troupes. C'est ainsi que, hier, juste après l'entraînement matinal, tous les membres du club ont participé à un pique-nique organisé à Vaulruz. Un repas auquel les femmes et les enfants étaient conviés. «ça peut nous faire du bien de nous retrouver ensemble. La cohésion est la force de notre groupe», explique-t-il.
Le bon air de la Gruyère
Il y a intérêt à ce que le bon air de la Gruyère requinque tout ce monde. Le club va en effet au-devant de la période la plus périlleuse de son histoire. Sur le plan sportif, bien sûr, mais aussi sur le plan financier. Le conseil d'administration a en effet jusqu'au 29 mars pour réunir le 1,2 million de francs nécessaire à l'obtention de la licence. Il se murmure à ce sujet que les nouvelles seront bonnes mercredi. Ce serait déjà ça...