BIEN JOUÉ Les Sierrois peuvent se réjouir et revoir à la hausse leurs ambitions

HC Sierre: les vertus du hérisson

LNB PLAY OFF L'équipe valaisanne a choisi la méthode Waldstätten 1315 pour déjouer Bienne. Hérissonnée devant Lauber, l'équipe valaisanne a su attendre son heure et les cadeaux adverses

26 mars 2006

En Images » Dans cette série... Si vous avez manqué le début » La victoire du réalisme Sur le web » HC Sierre » HC Bienne Il y a eu du Morgarten dans la manière choisie par le HC Sierre pour mater la cavalerie biennoise. Une toile tissée, une muraille hérissée, un carré caparaçonné devant l'excellent Matthias Lauber qui a empêché l'adversaire d'installer son jeu habituel. Et ça a marché. Avec beaucoup de réussite, il faut le dire, car les montants du portier valaisans ont résonné plus souvent qu'à leur tour, surtout au premier tiers-temps quand la pression biennoise a été la plus vive. Il est évident que si les Sierrois n'avaient fait que camper dans leur camp, jamais ils ne se seraient imposés hier. Dans leurs calculs, les joueurs de Samuelsson savaient bien qu'à force de presser sur l'accélérateur, leurs adversaires allaient, tôt ou tard, offrir l'une ou l'autre ouverture. Sur la première d'entre elles (Zerzuben n'avait encore eu aucun tir à parer jusque-là), Ançay se retrouva à point nommé pour hériter du premier cafouillage devant la cage biennoise. Ce premier but allait servir de trame pour tout le reste de la partie. Biennois à l'attaque, Sierrois au contre, le tout débouchant sur une guerre des nerfs qui allait être fatale à celui qui perdrait le contrôle des siens. Ceux des défenseurs biennois craquèrent en premier, surtout à la 51e minute quand les visiteurs marquèrent par deux fois en l'espace de 38 secondes. Deux buts de raccroc certes, mais le règlement ne les interdit pas, surtout quand la défense adverse bafouille pareillement. Le sprint final d'enfer des Seelandais survint trop tard pour redresser complètement la barre. Même à 5 contre 3 en fin de rencontre, Chiriaev et consorts ne surent garder les idées claires. Hier, la réussite avait choisi le camp sierrois. En face, la grave blessure de Fröhlicher a quelque peu déstabilisé une équipe qui a peut-être cru trop vite cette finale classée. Mais des Valaisans n'abdiquent jamais. Demain, il leur appartiendra de faire le jeu. Ce sera, peut-être, une autre chanson. Bienne - Sierre 3-4 (0-1 1-0 2-3) Stade de Glace. 5873 spectateurs (record de la saison). Arbitres: MM. Prugger, Kehrli et Popovic. Buts: 12e Ançay (Fust, Métrailler) 0-1, 40e Perrin (Pasche, Tuomainen) 1-1, 43e Cormier (Jinman, Lussier) 1-2, 50'09 Fust (Jinman, Aalto/5 c 4) 1-3, 50'47 Ançay (Maurer) 1-4, 56'15 Bélanger (Reber/5 c 4) 2-4, 56'40 Tremblay (Lefebvre, Chiriaev) 3-4. Bienne: Zerzuben; Reber, Chiriaev; Meyer, Von Gunten; Werlen, Fröhliche ; Dällenbach ; Lefebvre, Bélanger, Tremblay; Rubin, Joggi, Beccarelli; Pasche, Perrin, Tuomainen; Furler, Tschantré, Roder; Tognini. Sierre: Lauber; Aalto, Faust; Lamprecht, Avanthay; Gull, D'Urso; Jinman, Cormier, Lussier; Anger, Larouche, Clavien; Métrailler, Maurer, Ançay; Posse, Bieri, Fust. Notes: Bienne sans Jacquemet (M-18), Thornton, Falett, Hostettler, Trépanier (surnuméraires) ; Sierre sans Mäder, Saarela, Hecquet (surnuméraires), Praplan (blessé), Niggli (suspendu). Tirs sur les poteaux : Pasche (8e), Jinman (13e), Furler (15e), Tremblay (20e). Blessé à la 12e minute, Fröhlicher sort, ligaments et ménisques touchés. Pénalités: 6 x 2' + 1 x 10' (Pasche) contre Bienne ; 8 x 2' contre Sierre.